Loading...
Publications

[Disneyland Paris] Un milliard d'euros : Les dessous cachés de ce versement

L’annonce spectaculaire de la Walt Disney Company sur le projet de recapitalisation à hauteur d’un milliard d’euros n’a pas, sur le fond, surprit la CFDT. Les indicateurs internes financiers et opérationnels communiqués notamment au Comité d’Entreprise portaient déjà à la sauvegarde de l’emploi. Une « fuite » opportune a colporté une rumeur infondée tout le week-end dernier sur l’imminence programmée d’un plan de licenciements dans l’entreprise. Une « fuite » visant manifestement à glorifier l’annonce de ce milliard par la maison-mère, dans un contexte mondial morose d’investissements, et à rassurer les salariés qui étaient inquiets sur leur avenir.
Force est de constater qu’aucune visibilité réelle n’est apportée hormis cette annonce brute :
– La dette restante devra être réglée en une seule fois, en 2024, les intérêts versés demeurent à 4%% (encore trop élevés), et le versement des royalties à la WDC à 75 M€ par an n’est pas remis en cause, nécessitant une énorme provision,
– Bien que des investissements ont été annoncés dans le cadre des festivités du 25e anniversaire, aucune information précise n’a été délivrée.
– Aucune information concernant le business plan et la stratégie sur les 10 années à venir (ou au moins sur les trois prochaines années comme le prévoit la loi).
– Concernant les salariés, rien n’a été dit…
La CFDT Eurodisney, même si elle considère cette recapitalisation comme utile et pouvant donner un nouveau souffle à l’entreprise, revendique des contreparties indispensables à la bonne marche de l’entreprise :
– La nomination d’un expert afin d’accompagner les élus du Comité d’Entreprise sur cette recapitalisation,
– Des réunions d’informations exhaustives sur ce projet,
– Connaître les conséquences immédiates pour les salariés,
– Négocier des avancées sociales comme le demande depuis des années la CFDT concernant une négociation des salaires ouverte et remotivant le personnel, le travail des dimanches rémunéré, la prime de petite enfance, la prime d’ancienneté, le remboursement des frais de transport avec des bons d’essence, le plan de formation, la préservation des emplois, les embauches de CDD en CDI pour bien prendre en compte le manque latent d’effectifs…
Le plan présenté, malgré son caractère rassurant, appelle à la vigilance sur les conséquences sociales qui pourraient en découler. La CFDT saura faire preuve de prudence.