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En marge des réunions de l’OMC, le tourisme sexuel provoque des manifestations à Hong Kong

Le tourisme sexuel ? Qui en est responsable, les agences qui l’exploitent pour vendre des voyages ou les personnes qui bénéficient de la manne des touristes (pas forcément ceux à qui on pense !) ?
Les travailleurs du sexe asiatiques et leurs associations concernées se sont regroupés pour manifester samedi à Hong Kong (lieu des réunions de l’Organisation Mondiale du Commerce – World Trade Organisation = « WTO ») contre la violence dont sont victimes les prostitués masculins et féminins et dont ils attribuent la responsabilité à la WTO.
Les militants venant de pays comprenant la Chine, le Cambodge et la Thaïlande estiment que la mondialisation a poussé les femmes à la prostitution où elles souffrent non seulement de la discrimination quotidienne mais aussi des abus physiques non seulement de leurs clients mais de la police et des profiteurs (stakeholders ? – NDLR).
Scandant des slogans comme “Le sexe, c’est le travail”, “Halte aux violences”, “Terminons-en avec les discriminations et la pauvreté”, les manifestants, portant des masques colorés et des écharpes rouges, se sont rendus aux commissariats de police de Hong Kong au son des battements de tambours.
« La mondialisation a abouti à des pertes d’emplois parmi les paysans, les travailleurs et à la diminution de leurs revenus » rapporte une féministe cambodgienne. « Beaucoup de femmes ne survivent pas à la pauvreté et sont obligées de se prostituer. Les pays riches exploitent les pays pauvres. Nous sommes venues protester contre le WTO ». Ces militant(e)s estiment que le nombre de personnes rejoignant l’industrie du sexe augmentent de jour en jour et parmi eux, les réfugiés qui ne peuvent protester.
Des milliers de prostitués sont assassinés chaque année et en particulier, les prostitués qui se révoltent. Plus de 500 chaque année rien que pour la Chine !
Les manifestants ont remis des pétitions réclamant la protection des forces de police et l’arrêt des abus des autorités qui refusent de leur accorder la considération due à chaque citoyen.
« Les travailleurs du sexe sont des êtres humains. Nous demandons l’arrêt des violences dont le WTO est complice » conclut une cambodgienne.
P.S. Traduction d’un article publié par l’AFP 17/12/05 à Hong Kong.