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France, Japon : même combat pour les guides accompagnateurs de voyages

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Au Japon comme en France, les T.O. mettent en cause les conditions de travail de leurs guides accompagnateurs. Nous avons reçu un communiqué de « Tobu », un syndicat japonais représentant exclusivement les guides accompagnateurs de voyages organisés estimés au nombre de quelques dix mille au Japon..
Les guides accompagnateurs effectuent souvent 16 à 17 heures de travail par jour lorsqu’ils sont en mission. Ils doivent obéir à des consignes strictes de leurs employeurs. Premiers debout pour accueillir les voyageurs au petit déjeuner, ils sont aussi les derniers couchés après s’être assurés de la satisfaction du groupe et le passage des commandes pour le lendemain.
Rémunérés uniquement lors des missions, les agences de voyages refusent de payer « un yen » d’heures supplémentaires prétextant qu’elles ne sont pas accomplies « sur les lieux de travail ».
Pourtant, l’instance de médiation officielle a rendu plusieurs décisions l’année dernière selon lesquelles les heures supplémentaires sont bien dues aux salariés. Les agences ont fait appel au Ministère du Travail en tentant de faire valoir que « leurs pratiques établies doivent primer sur la législation car elles n’ont payé ses heures jusqu’à présent ».
Tobu n’entend pas accepter la mise en cause de la journée de 8 heures sous prétexte de pratiques frauduleuses et de régimes d’exceptions visant d’autres catégories professionnelles.
Cette situation ressemble à ce qui se passe en France où les employeurs japonais tentent de sous-traiter cette fonction essentielle à la poursuite de l’activité de leurs entreprises.
Les guides accompagnateurs/interprètes sont en effet un maillon indispensable au bon déroulement de cette activité quelque soit leur lieu d’intervention. L’objectif unique de cette sous-traitance est de réduire la rémunération des salariés qui continuent à effectuer la même activité pour la même entreprise mais via une société écran.
Défendant ses adhérents qui en sont victimes, notre Syndicat a des instances en cours pour prêt illicite de main d’œuvre dont les jugements sont attendus avec impatience.