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La santé de 800 000 salariés sera-t-elle bradée dans un intérêt électoral ?

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5 semaines après l’entrée en vigueur d’une loi dont l’application fut différée de 10 mois pour permettre aux employeurs de la branche HCR de se mettre en conformité, voici le président de la république qui s’appuie sur un fait divers, un patron de café/buraliste observant une grève de la faim, pour recevoir les organisations patronales afin d’annoncer « un assouplissement » de la loi.
A quelques semaines des élections municipales, la stratégie est simpliste : séduire les cafetiers dont les bulletins de vote pourraient manquer et regagner les voix des fumeurs à qui on promet de « restaurer la liberté » (d’enfumer les salariés).
L’intérêt à court terme toujours et encore

Dans tous les pays ayant déjà opéré l’interdiction de fumer, ce sont les non-fumeurs qui améliorent le chiffre d’affaires des HCR. Si les employeurs français avaient adopté les dispositions de la loi Evin, ils seraient peut être en tête du panorama économique de la branche HCR en Europe. Car les organisations d’employeurs revendiquent désormais les dispositions de la loi Evin qu’ils refusent d’appliquer depuis une quinzaine d’années !
Entre les multinationales de l’hôtellerie, les chaines de fastfood et/ou les chaines/indépendants thématiques offrant des prestations autrement plus accueillants, ces établissements à l’ambiance d’un autre âge sont déjà condamnés. En baissant le rideau de fer sur une mesure de salubrité publique, ils excluent la dernière possibilité de retrouver une fréquentation à moyen terme.
Les fumeurs sont de toute façon de moins en moins nombreux. Baser l’avenir de cette profession sur une population qui se réduit est un non sens. La qualité des prestations et des services est à revoir. Son amélioration passe par l’attrait de la profession, les conditions d’emploi et la formation des salariés.
Il est temps d’oublier les échéances politiques à court terme pour négocier les conditions de changement de cette branche professionnelle. Il faut transformer ces entreprises sous perfusion d’aides de l’état en « gazelles » produisant du résultat économique, social et environnemental…
Sources : 1 2 3