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Gate Gourmet : la situation se retourne en faveur des salariés

Les quelques 2 000 salariés de Gate Gourmet – dont les “licenciés par megaphone” – vont se voir proposer des transactions s’ils acceptent de quitter volontairement l’entreprise à l’origine d’une grève ayant paralysé l’aéroport de Heathrow (Londres) le 10 août dernier.
Le syndicat britannique TGWU (Transport & General Workers Union) et la compagnie qui préparent les repas servis dans les avions de British Airways semblent d’accord pour négocier une solution avant la fin de la semaine prochaine.
British Airways a annoncé cette semaine une renégociation du contrat de prestation de service de Gate Gourmet à la condition expresse que l’entreprise trouvent un terrain d’entente avec le TGWU pour mettre fin au conflit sans perturbations supplémentaires.
La transaction proposée porte sur une multiplication par 2,5 de l’indemnité de licenciement minimale contractuelle et sera faite à tous les salariés, y compris ceux licenciés abusivement, ce week-end.
Un porte-parole de la compagnie qui a embauché des salariés au rabais pour remplacer les licenciés devenus grévistes, a indiqué que 675 départs étaient toujours nécessaires. La suite dépendra du nombre d’employés qui accepteront l’offre et partiront à la recherche d’un nouvel emploi. Un plan social pourrait donc suivre cette offre de transaction.
Jeudi, la compagnie a du renoncer à une action contre 6 des 16 personnes citées devant la justice pour intimidation des non grévistes. Le juge a rejeté une demande de la direction de mettre fin à la manifestation permanente des salariés licenciés à proximité de ses locaux à l’aéroport de Heathrow, mais a ordonné que les grévistes ne doivent plus interpeller les non-grévistes. Cet injonction restera valable jusqu’à l’audition sur le fond prévue à une date ultérieure.
Brendan Gold, le négociateur principal du TGWU, estime que le syndicat a eu raison de soutenir que « les grévistes sont des gens décents, travailleurs et respectueux des lois du pays et non des fauteurs de troubles comme le prétendait Gate Gourmet. Nous sommes contents du verdict de ce jour. Le conflit sera réglé par la négociation et non par voie judiciaire ».
De son côté, British Airways effectue un audit à propos des conditions d’hygiène et de sécurité appliqués par son sous-traitant après un certain nombre de plaintes. Gate Gourmet prétend respecter les normes les plus sévères et contre-attaque en accusant les services de sécurité de l’aéroport de laisser des personnes présentant des faux papiers d’identité professionnelle accéder à ses locaux.
Traduit d’un article du « Guardian » paru ici (en anglais).