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“Le business model de Sodexo condamne les travailleurs et leurs communautés à des cycles sans fin de pauvreté”…

Une organisation de droits civiques examine les violations des droits de l’homme perpétrées par Sodexo autour du monde, dans un rapport publié hier

Militant des droits de l’homme et acteur, Danny Glover a dévoilé hier un rapport de Forum TransAfrica détaillant le traitement par Sodexo de ses employés dans cinq pays. TransAfrica – la plus ancienne et la plus grande organisation afro-américaine de promotion de l’égalité dans le monde – a fondé son rapport sur des mois d’entretiens dans différents pays avec les travailleurs, les militants syndicaux et des membres des communautés minoritaires au Maroc, en Colombie, en République Dominicaine, en France et aux États-Unis
Selon Danny Glover, président de TransAfrica, le rapport « raconte l’histoire de travailleurs qui sont piégés dans la pauvreté par une puissante société mondiale – et dans certains cas, ils sont harcelés, menacés et virés quand ils défendent leurs droits ». Son but est de « braquer les projecteurs sur les conditions de travail et de vie des travailleurs Sodexo dans le monde entier, et aider les travailleurs à accéder à leurs droits fondamentaux pour améliorer leurs conditions de vie. »
Vous pouvez lire le rapport (en anglais), «Des voix pour le changement : Les travailleurs de Sodexo de cinq pays parlent », en cliquant ici.
Faisant écho à un rapport de Human Rights Watch de Septembre 2010, TransAfrica constate que Sodexo ne semble pas être à la hauteur de ses propres engagements sociaux. En fait, TransAfrica constate que, pays après pays, « le business model de Sodexo condamne les travailleurs et leurs communautés à des cycles sans fin de pauvreté. »
Le rapport se concentre sur quatre domaines de préoccupation:
• « Le mépris des droits de l’homme et la dignité des travailleurs »,
• « Le paiement de salaires de misère tout autour du monde »,
• « La crainte que les travailleurs Sodexo ne sont pas toujours payés pour toutes les heures travaillées »,
• « L’interférence de Sodexo avec le droit des travailleurs à la liberté d’association ».
Parmi les conclusions les plus troublantes sont les suivantes:
• en Guinée, les travailleurs de Sodexo déclarent que tous les employés guinéens sont tenus de manger dans une cafétéria séparée des Européens et d’autres nationalités à la mine de Simandou,
• en Colombie, certaine candidates à l’emploi auraient été obligées de pratiquer des tests de grossesse,
• les employés de Sodexo à la mine aurifère de Pueblo Viejo en République Dominicaine disent gagner aussi peu que $ 224,30 par mois tandis que les travailleurs à la mine de Simandou, Guinée, font état d’un salaire de $ 78 par mois,
• au Maroc, les travailleurs mentionnent que Sodexo a créé «un climat de peur et d’intimidation» lorsque les travailleurs ont cherché à former un syndicat,
• et en Colombie, un pays marqué par une activité antisyndicale féroce, Sodexo est censé avoir licencié des travailleurs cherchant à adhérer à un syndicat.
Vous pouvez lire le rapport complet (en anglais) sur le site TransAfrica en cliquant ici.
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