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McDo : ça se passe comme ça…

Régime de prévoyance
A l’avant dernière séance de négociation, mardi dernier, sur le régime de prise en charge des frais médicaux des salariés de McDonald’s France Restaurants (MFR), la direction a proposé une tarification glissante. Pour un assuré seul, le coût de cette prestation serait de 7,04 € la première année et 6,21 € à partir de la deuxième année d’ancienneté. Pour les familles, le tarif serait de 14,34 €.
Le régime de prévoyance est géré par la GMC via le courtier Bornet. Celui-ci évoque un déficit du régime pour les trois premiers trimestres de l’exercice de 70 000 € pour les garanties « encadrement » et résultat à l’équilibre pour les garanties des employés. Ce sont les pertes de l’assureur qui provoquent cette renégociation à la hausse des cotisations.
Curieux comme les assurances privées abusent de la notion « de mutuelle » dans ces circonstances. Ayant mal estimé leurs risques, ne devraient-elles pas en assumer les conséquences comme toute bonne entreprise capitalistique ?
Primes annuelles
La nouvelle gratification annuelle millésime 2005 est arrivée dans les 70 restos d’Ile de France. Lors de la négociation annuelle, la CFDT a refusé la reconduction de la formule de calcul retenu en 2004, l’ayant jugé plus défavorable que les précédents. Grand bien lui en a pris car la note moyenne ressort une prime de 380 € par personne (ce montant est indicatif, bien entendu).
Il y a cinq ans, cette gratification était de 200 Francs. L’évolution de cet acquis est incontestable !
Pertes
MFR prévoit de finir l’exercice avec une perte de 10 millions d’euros, un record dans l’histoire de MFR ! La direction pointe le doigt vers les syndicats et accuse les acquis sociaux de lui coûter trop cher. DIF, gratification annuelle, NAO et maintenant régime de prévoyance auraient fendu le résultat malgré une hausse de 5% du chiffre d’affaire. Mais elle oublie un peu trop rapidement que ses investissements hasardeux l’ont conduit à s’enfoncer dans le gouffre :
– multiplication de la fermeture des restaurants,
– travaux de chirurgie esthétique et de lifting pour gommer les rides et les odeurs de frites,
– projet POM « plate forme opérationnelle mixte » ayant nécessité des millions d’euros,
– changement de tenue des équipiers et des managers pour les 70 restaurants…
Et si on demandait aux clients de revenir verser quelques centimes par consommation comme notre assureur ?