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Violences urbaines : la société civile doit être associée aux solutions

La CFDT est très préoccupée par la gravité des violences qui agitent les banlieues depuis plus d’une semaine. Face à cette situation, les propos du ministre de l’Intérieur n’ont fait qu’aviver les tensions. Ces propos ont choqué la CFDT.
Ces évènements traduisent une lente et profonde dégradation, résultat de vingt ans d’abandons progressifs des pouvoirs publics. Malgré la succession de plans d’action, on assiste dans les faits à la réduction voire la disparition des services publics dans les quartiers sensibles. Les jeunes y sont frappés plus durement que d’autres par le chômage, la crise du logement et les discriminations, en particulier à l’embauche.
L’Etat ne peut agir seul. Le gouvernement doit aussi s’appuyer sur la société civile, les associations et les syndicats.
C’est tout le sens que donne la CFDT à l’élaboration d’un Pacte social. Mobiliser les élus, les acteurs associatifs, les organisations syndicales et patronales autour de grandes priorités d’action qui se traduisent par des mesures concrètes pour les salariés, les citoyens.
Pour la CFDT, ces priorités sont pour l’heure au nombre de quatre :
– l’école, la formation et l’entrée des jeunes dans la vie active
– le logement
– la lutte contre les discriminations
– l’accès à l’emploi et la lutte contre la pauvreté et l’exclusion
C’est par une action collective et déterminée que l’on pourra redonner aux jeunes la perspective d’un avenir plus clair et plus enthousiasmant. La CFDT insistera de nouveau sur cette nécessité ce jour, au cours de sa rencontre avec le Premier ministre.
De nombreux salariés interviennent dans les zones sensibles : travailleurs sociaux, enseignants, conducteurs de bus, pompiers, policiers, gardiens d’immeubles, salariés des commerces
La CFDT leur exprime toute sa solidarité, en premier lieu à ceux dont les lieux de travail ont été endommagés ou détruits. Notre solidarité s’adresse bien sûr aussi aux habitants des quartiers, premières victimes de ces violences.
Déclaration de la Commission exécutive le 7 novembre 2005